Etuk Ubong fait groover Mawazine !

Etuk Ubong fait groover Mawazine !

Etuk Ubong

Le 23 juin 2025, la scène Bouregreg vibrera au souffle d’Etuk Ubong, l'une des voix les plus puissantes et singulières de la scène afro-beat et afro funk.

A la croisée du sacré et du politique, entre rythmes ancestraux et pulsations urbaines, sa musique s’annonce comme une véritable transe, à la fois spirituelle et engagée. En l’accueillant, le Festival Mawazine – Rythmes du Monde, placé sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, poursuit son immersion dans les sonorités qui réinventent les scènes alternatives africaines.

Trompettiste, compositeur et chef d’orchestre, ce virtuose arpente les plus gros festivals mondiaux du genre représentant fièrement le talent nigérian. Celui que l’on désigne comme l’héritier du légendaire Fela Kuti, a également été salué par Seun Kuti comme « l’une des meilleures choses sorties de Lagos » .

Né en 1992 dans l’État d’Akwa Ibom, élevé dans la mégapole de Lagos, Etuk Ubong a commencé la trompette à 14 ans, bercé par la ferveur de son idole Fela Kuti, les harmonies d’Hugh Masekela et les rituels spirituels de sa terre natale. Après un passage au Peter King College of Music, puis à l’Université du Cap, il affine sa voix musicale : un jazz funky hybride empli de groove, enraciné dans l’afrobeat, le highlife et les rythmes rituels ekombi.

Mais Etuk Ubong, ce n’est pas seulement un instrumentiste virtuose. C’est une voix, une vision. Fondateur du club The Truth à Lagos – devenu en quelques années l’un des foyers les plus créatifs de la scène nigériane underground – il défend une musique qu’il appelle Earth Music, libre, rageuse, introspective, profondément panafricaine.

Son album Africa Today (2020), enregistré en live et pressé sur vinyle, est un manifeste sonique contre la corruption, pour la renaissance du continent. Avec des morceaux comme Mass Corruption ou Spiritual Change, il convoque les esprits, les luttes, et l’espoir. En 2024, il signe le morceau Ikwö Ufan Ikwö Ima avec le rappeur-philosophe DOTTi the Deity, mêlant spoken word et funk modal dans un même souffle.

Sur scène, Etuk Ubong est magnétique. Pieds nus, yeux clos, trompette serrée entre les mains, il devient prière. Sa musique fait danser les corps, mais cherche d’abord à réveiller les consciences. C’est une transe lucide, un cri d’amour pour une Afrique debout, libre, lumineuse.

Le 23 juin à Mawazine, préparez-vous à un voyage. Pas une simple performance, mais une élévation collective. Etuk Ubong n’est pas là que pour divertir. Il est là pour ouvrir les esprits et les cœurs.